ENTREVUE DU 25/01/2021 AVEC M. REMY ODDOU, CONSEILLER DEPARTEMENTAL
Nous avons exposé à M. Oddou les raisons de la création de notre collectif liées aux
nuisances olfactives subies par les riverains de l'ISDND du Beynon.
Nous lui avons fait part de notre déconvenue à l'écoute de la session départementale du
15/12/2020 (octroi d’un avis favorable unanime aux demandes de Véolia de la part d'élus tels que
Mme Boyer, M. Viossat, M. Para, M. Bernard, du fait qu'aucun membre participant n'apporte
d’observation ou critique) et de l'arrêté préfectoral du 22/01/2021 accordant la prolongation
d'autorisation et l’augmentation de la capacité totale de l'ISDND.
M. Oddou nous indique, qu’au niveau départemental, il n'existe pas de commission de
travail spécifique aux déchets. De ce fait, les intervenants n’ayant aucune compétence particulière
en la matière un tel dossier ne figure pas à l'ordre du jour d’une telle séance. Les décisions relèvent
de la Région et leurs applications des intercommunalités. Il précise qu'il serait souhaitable que
toutes les associations concernées par la problématique des déchets agissent au niveau national afin
que la gestion revienne aux départements.
Il nous suggère encore de créer une association afin d'obtenir des fonds (subventions ou
autres). Cette trésorerie permettrait de faire appel à un cabinet spécialisé indépendant chargé de
déceler l'origine des nuisances olfactives et de nous indiquer les techniques à appliquer pour les
combattre. Il serait alors tout à fait légitime d’en faire mentionner les préconisations dans des
arrêtés préfectoraux.
Dans le cadre de la réduction des déchets nous avons évoqué la mise en place de la
redevance incitative. Selon lui, elle nécessite une modification des comportements qui passera par
une longue éducation des populations, il ne peut donc l’envisager à court terme. Pourtant, il est bien
conscient des bénéfices financiers et bienfaits environnementaux que génère un tel outil.
Il nous signale que le conseil départemental a équipé les collèges de bacs de tri des déchets
alimentaires afin que chaque élève participe et prenne conscience de l'importance de ces gestes.
Dès son élection, il a fait installer, dans le village, un poulailler municipal géré par les
habitants qui apportent leurs déchets organiques et récupèrent les oeufs. Nous lui avons exprimé
notre volonté de voir cet exemple suivi par toutes les communes et la nécessité, pour toutes les
municipalités, de mettre à disposition de leurs administrés des composteurs collectifs.
Nous avons évoqué le fait que les acquéreurs de terrain ou maison à proximité du centre
d’enfouissement du Beynon n’étaient pas informés de son existence. Demander, dans un arrêté
préfectoral, que tout acheteur soit obligatoirement informé de la proximité d’un tel site n’est, de sa
part, qu’une simple suggestion sujette à de nombreuses interrogations, tant pour l’obtenir que sur sa
finalité.
Nous avons remercié M. Oddou d'avoir répondu aussi rapidement à notre demande
d'entrevue, pour son accueil cordial et pour son écoute attentive