Commission de suivi du site du 10/12/2020 à 16h15 salle du prieuré à Ventavon
Préambule :
Après avoir eu un avis favorable des services de la préfecture le 3/12, pour l'ouverture au public lors de cette réunion, une information contradictoire nous a été donnée le 11/12 matin et précisant que les débats pourraient être suivis par téléphone. Nous avons rapidement prévenu quelques personnes. Ceux qui se sont connectés ont fait état de la médiocrité de l'écoute (voix inaudibles, bruits..).
Présents à la réunion :
-M. le secrétaire général
-2 autres membres de la préfecture
-M. le Maire de Ventavon
-une représentante de l'ARS
-2 inspecteurs de la DREAL
-2 représentants de l'intercommunalité Sisteron/Buech
-3 représentants de Véolia
-M. Renouf pour la SAPN
-Mme Charnier pour le collectif VAVED
Les seules observations ou questions formulées l'ont été par M. Renouf ou Mme Charnier.
M. Renouf a obtenu avant le début de la séance que soit inversé l'ordre du jour afin de pouvoir aborder plus longuement les points autres que le bilan d'activité 2019 qui présente peu d'intérêt.
1 - Point sur la demande d'autorisation environnementale :
Un responsable Véolia fait part de leur analyse quant à la participation à l'enquête publique, qualifiée d'intéressante avec 80 observations qui représentent seulement 10 % de la population ventavonnaise et 5 % pour les autres communes !! quelques-unes d'associations dont celle de la Fédération de pêche (celle-ci leur était favorable ! ).
Ces chiffres ont été immédiatement contestés par le collectif qui avait recensé plus de 220 participations sous forme d'observations ou de signatures de son recueil d'observations.
Véolia a dû donc préciser qu'ils avaient enlevé les doublons et pas comptabilisé les 135 signatures du collectif !!!!
Au delà des chiffres, l'exploitant retient essentiellement le problème des nuisances olfactives et précisent à nouveau, pour la énième fois, que peu de plaintes sont enregistrées, toujours les mêmes
personnes (surnommées les 4 mousquetaires!!, doit-on rire ou pleurer?)
Le collectif a réaffirmé que si 200 personnes s'étaient mobilisées, et dans des conditions particulièrement difficiles, c'était suffisamment significatif des gênes connues, subies par les riverains et générées par leur site.
M. Renouf a pu développer le surdimensionnement des tonnages demandés, cachant sans doute le souhait de recevoir les déchets des Alpes Maritimes. Que le mot »solidarité » n'avait plus de sens
dans le contexte, sachant que le département 06 ne recherche aucune solution d'autonomie. Il rappelle que le prix du foncier n'est pas le même que dans le 05. Il dénonce aussi la contradiction entre une augmentation des tonnages et l'obligation faite aux collectivités de réduire les quantités de déchets.
M. le secrétaire général s'est attaché à se montrer rassurant en nous précisant qu'aucune décision n'était encore prise et qu'elle ne le serait qu'après une analyse fine de la situation. Ces mêmes propos ont été répétés une autre fois au cours de la réunion.
M. Renouf indique que c'est le sens de son intervention : fournir des éléments d'analyse.
Point 2 - extension de la capacité de 25000 tonnes
Concernant ce point, il nous est précisé par les inspecteurs de la DREAL qu'il s'agit d'une autorisation provisoire destinée à permettre la poursuite de l'exploitation. La représentante du collectif fait remarquer que l'arrêté préfectoral du 25/2/2019 avait déjà donné l'autorisation. Les explications données ensuite par M.Chirouze ont été inaudibles(masque, ton trop bas)
Point 3 - information sur l'incendie du 27/07/2020 :
Alors là, d'un coup de baguette magique, cet incendie dont tous ceux qui ont vu les photos sur notre site, et pu constater la totale impréparation du personnel face au sinistre, s'est transformé en un incident sans gravité grâce à l'excellente collaboration entre personnels et pompiers (dixit le représentant du SDIS).
Quant aux conséquences : NÉANT !! Toutes les analyses effectuées le 31/7 sont négatives et même la fumée noire ne présentait aucune toxicité !!
Notre collectif fait part de son étonnement de voir des personnes en short, tee-shirt, proches des flammes, sans masques ni casques en dépit de toutes les règles de sécurité, pourtant connues, puisque l'exploitant déclare qu'ils ont suivi la formation nécessaire et d'apprendre que le feu des déchets est moins toxique que celui de vos déchets verts( interdit par arrêté préfectoral du 14/3/2017 et le communiqué de presse de la préfecture du 20/11/2020 consultable sur le site de Ventavon)!! Il interroge aussi sur le fait qu'aucun incendie sur le site du Beynon ne soit répertorié dans la collecte Aria Développement Durable consultable dans le dossier enquête publique. M.Chirouze répond que ce sont les services de la DREAL qui sont à l'origine des signalements (suite des explications inaudibles) ; Il demande également que la population soit informée immédiatement lors des sinistres. Ni Véolia, ni le SDIS ni le secrétaire général n'en voient la nécessité, le mieux étant de rentrer chez soi et de fermer les fenêtres !!!
Il convient de noter toutefois qu'un nouveau plan de sécurité incendie a été établi par le SDIS et que les personnels seront soumis à des simulations dans l'année à venir.
Point 4 - les nuisances olfactives :
Les représentants de Véolia se sont attachés à en minimiser le nombre, l'intensité. Les études qu'ils ont fait faire pour le dossier de l'enquête publique démontrent qu'ils sont dans la « modélisation », vous savez ce nouveau mot très utilisé par nos dirigeants depuis la crise sanitaire !!!(100 morts ça va,101 bonjour les dégâts !!). Pour eux, d'octobre 2019 à mars 2020 (qu'ils ramènent à janvier 2020), l'épisode de nuisances vécues était accidentel alors que lors de la CSS du 23/01/2020, le collectif avait démontré, preuves à l'appui, que des pics de nuisances similaires arrivent chaque année, voire plusieurs fois par an. Hélas, personne n'a pris la parole pour confirmer les dires du collectif, mutisme total, y compris des inspecteurs DREAL pourtant bien informés des faits.
Le collectif rappelle, bien sûr, l'importance des nuisances subies, leur antériorité, et qu'après les avoir longtemps nier, ils cherchent désormais à les minimiser, qu'il est indécent que des représentants de leur société aient déclaré aux élus locaux, que désormais il n'y aurait plus d'odeurs !!!! (Cette déclaration les a embarrassés). Que nous étions fermement opposés à leur proposition de »jury de nez » car déjà largement formés par nécessité, que cela ne résoudra en rien le problème des odeurs.
M. le secrétaire général a insisté aussi afin que cette procédure soit mise en place et protocolisée, la représentante du collectif a refusé en son nom personnel et rappelé les risques sanitaires dont personne ne veut parler alors que tout le monde les connaît (aucune réponse de l'ARS).
Point 5 - présentation du bilan 2019 :
Présentation sous forme de diapo par Véolia, aseptisé et idyllique.
Les questions du collectif :
- le bilan indique que le bois broyé part ensuite vers des filières agréées, or nous le voyons régulièrement déposé en bordure de la route départementale ? Ces livraisons sont-elles soumises à autorisation ?
Un peu gêné, le représentant de Véolia dit que le bois non traité broyé part vers les filières agréées ; quant à l'autorisation, l'inspecteur de la DREAL, répond que c'est admis.
La plupart des analyses d'eau n'ont pu être réalisées du fait que les échantillons fournis par la sté étaient défectueux. Quelle en est la raison?
Réponse : difficulté de respect des procédures entre la récupération des échantillons, leur envoi et la réception par le laboratoire. Un nouveau système de récupération par taxi réfrigéré sera mis en place.
-un document relatif aux déchets dangereux évacués indique comme détenteur le centre Alpes Assainissement de Lille ?
Réponse : erreur d'écriture, Lille étant le centre de facturation.
M. Renouf questionne l'exploitant sur la nature des déchets industriels réceptionnés. Il est répondu qu'il s'agit de déchets de chantier. M. Renouf fait remarquer que ceux-ci sont valorisables. Il lui est alors expliqué que ce sont des déchets extraits des déchets de chantier mais qui ne sont pas des gravats ??
La séance est levée à 19h.
Ce compte rendu a été établie ”de mémoire” par Maryse Charnier, les enregistrements audios étant inutilisables. Il ne peut donc prétendre être complet et souffre sans doute d'imperfections. Son but est de vous informer aussi de l'ambiance générale que vous ressentirez lors de la lecture.
Ci-dessous lien pour prendre connaissance du rapport du commissaire enquêteur.
http://www.hautes-alpes.gouv.fr/rapport-et-conclusions-du-commissaire-enqueteur-a6569.html