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Présentation de notre collectif

Introduction

Pourquoi, en mars 2015, la création d'un Collectif dénommé ainsi : "Vie et avenir en Val de Durance" ?

Tout simplement parce qu'en présence de désagréments quantifiables en olfactif émanant de l'Installation de Stockage de Déchets non dangereux, encore prénommé ISDN du Beynon, et de l'étendue toujours plus conséquente des odeurs, il apparaît indispensable de connaître la gestion d'un tel site, de rencontrer leurs responsables, de comprendre le pourquoi de ces émanations, et savoir si la réglementation afférente à ce centre est observée. Ces tâches, lourdes et complexes, exigent qu'un groupe de personnes convaincues se répartissent les diverses recherches ou procédures : en l'occurrence et pour débuter, l'union d'une quinzaine de bénévoles. Forts de ces connaissances, les membres du collectif sont alors en mesure de rencontrer, de façon tout à fait crédible, les Conseils Municipaux et populations voisines, victimes eux aussi des mêmes odeurs pestilentielles, en vue d'éventuelles interventions communes à l'encontre d'une Entreprise à l'échelle de Véolia (dont Alpes Assainissement est le sous-traitant). Plus nous seront nombreux, plus nous avons de chance d'être au moins entendus. Les adhérents d'un collectif peuvent être entendus par la Préfecture quand ils font part des négligences manifestes ou du mépris des engagements constatés de visu sur le site lui-même. Auparavant, le Préfet n'hésitait pas à entériner par des arrêtés, des mesures déjà mises en place par les patrons de Alpes Assainissement, arguant qu'il n'avait jamais entendu dire que ce centre était facteur de plaintes de la part de riverains ! Sans collectif, il est encore impensable d'être au moins reçu par quelque élu ou personnalité de l'Administration de notre Pays. En premier lieu, pour les entretenir des anomalies avérées ou autres dégradations environnementales pouvant mettre en danger notre qualité de vie et celle de nos enfants. Ainsi un semblant de dialogue s'établit quand nous alertons les pouvoirs publicscomme la Direction Générale de l'Environnement de l'Aménagement et du Logement (ou DREAL), ou la Surveillance de la Qualité de l'air (Airpaca). Sur ce point, on ne peut que déplorer le nombre important de victimes qui négligent de téléphoner à ce dernier Organisme quand les odeurs les agressent, contribuant ainsi à la conclusion vicieuse que ce sont toujours les mêmes qui "rouspètent" et limitant de ce fait, le nombre de " mécontents chroniques" observé par les instances. Un collectif, qui de par sa localisation et en liaison étroite avec la Société Alpine de Protection de la Nature (ou SAPN), fait part à cette association de toutes les constatations ou remarques et reçoit, en retour, des conseils avisés pour agir. Un collectif, peut de surcroît, faire déplacer la presse locale régionale, la télévision ou autres médias pour qu'une information plus ample soit donnée au public quant à l'existence même d'une décharge, aux risques encourus par les populations proches et la nécessité pour tout citoyen de limiter ses déchets autant que de les trier. En effet, si le rôle premier de notre collectif est de lutter contre les agissementss illégaux notés dans la gestion de ce site, et les méthodes illicites appliquées par ses gérants, il faut cependant faire remarquer que l'ambition dudit collectif est enoutre, de défendre la sauvegarde de son environnement dans son entière globalité, en incitant le consommateur à agir de façon respectueuse de la nature, en le motivant au tri de ses déchets, avec le désir de laisser à sa progéniture une terre propre et vivable. 

Objectifs

  1. Réduction maximale des nuisances olfactives. Dans le cas ou l'exploitant n'y parviendrait pas, il peut s'adresser à des bureaux d'études spécialisés (liste en notre possession)

 

  1. Mise en place de nez électroniques par l'exploitant afin de quantifier, répertorier et identifier les émanations. Cette demande a été faite depuis de nombreuses années mais n’a jamais abouti.

 

  1. Respect de la réglementation par l'exploitant dans tous les domaines.

 

  1. Stopper l'apport des déchets des alpes maritimes afin que le centre puisse accueillir ceux des Hautes Alpes jusqu'en 2023.

 

  1. Obtenir des pouvoirs publics une étude par des experts scientifiques afin de déterminer les risques sur la santé des populations, les impacts sur les productions agricoles et potagères (près d'un cet du Gard une exploitation agricole située dans un rayon de 5kms a perdu son label qualité).

 

  1. Faire appliquer les textes législatifs en matière de déchets des gros producteurs (hopitaux, grandes surfaces, etablissements scolaires...):compostage et méthanisation par leurs soins.

 

  1. Obtenir des pouvoirs publics un engagement dans le cadre de la réduction des déchets:

  • actions d'informations visant à un tri optimum,

  • incitation à mieux consommer,

  • -mise en place de la taxe incitative.

 

  1. Interdire l'apport des déchets verts et des bois traités ou non traités, le site n'étant pas pourvu des moyens nécessaires a leur traitement (transport multipliés entrainant une aggravation de la pollution)

 

  1. Connaitre les volumes entrant au centre de tri et les pourcentages extraits de ceux ci pour être enfouis.

 

  1. Stopper l'activité du centre en 2023.

 

 

Nos Inquiètudes

Nous arrivons à l’échéance des 10 ans d’exploitation.

 

Ce que nous respirons

 

Si les odeurs sont une gêne notoire à elles seules, elles ne représentent que la partie « odorante » du problème. Un produit qui sent, peut être inoffensif, nous dit-on ; Tout comme un produit inodore, incolore et insipide peut tuer ! Ce que nous respirons près d'un centre d'enfouissement est préoccupant :

 

  • du methane,

 

  • du gaz carbonique,

 

  • de l'azote,

 

  • de l'oxygène (ouf!),

 

  • de l'hydrogène sulfuré (odeur d’œuf pourri).

Rien que pour les biogaz créés par la fermentation de déchets. Un système de récupération de ces biogaz est en place mais il a ses limites : le rendement optimal officiel est de 70%, mais dans la réalité, il est souvent plus proche de 50 %, le reste se dégage donc dans l’atmosphère (et donc dans nos poumons). De même que les fumées de la torchère, avec leur dioxine.

 

A cela, s'associent les gaz d'échappement des moteurs à biogaz eux-mêmes : citons le monoxyde de carbone, les hydrocarbures hors  méthane, et   les composés  halogénés ou soufrés dont les différentes caractéristiques sont irritantes, asphyxiante, toxiques et/ ou cancérigènes.

 

Il faut compter également avec la vaporisation de « parfums » recouvreurs de mauvaises odeurs, qui trompe le système nerveux central en endormant ou en exacerbant notre sens de l'odorat. Les polluants restent alors présents et toxiques mais notre organisme ne les perçoit plus. Nous  n’avons aucune chance de nous en prémunir.

 

Il est ici important d'expliquer l'effet de synergie des différents polluants. L'impact des divers toxiques cités ne s'additionne pas, il se démultiplie ! C'est pourquoi l’exposition à de multiples polluants à des doses individuelles pourtant situées dans les normes, induit une toxicité bien supérieure. De même que la prolongation du temps d’exposition à ces polluants (Lixiviats, gaz, parfums…).

 

Les biogaz peuvent aussi migrer par les sous sols poreux jusque dans les habitations (ce phénomène a déjà été observé jusqu'à une distance de 860 m des casiers). (sans omettre la possibilité d'une erreur technique : en 1999, un lotissement entier a été évacué pendant 10 jours à Crégy les Meaux, suite  à la rupture d'une canalisation de collecte du biogaz).

 

Fort de ces connaissances, comment M. DALMASSO peut-il encore affirmer dans le Dauphiné Libéré du 18 février 2014 qu'il n'existe aucune nocivité des gaz générés par le centre d'enfouissement?

 

Les Lixiviats

 

En dehors des gaz, il y a les lixiviats, que l'on appelle aussi

« Jus de poubelles » (Madame Monet développera ce thème tout à l'heure). Pour faire simple, l'exploitant humidifie les déchets pour accélérer leur décomposition ; et les eaux de pluies ruissellent sur les casiers. Ces liquides s'appellent les lixiviats. Les lixiviats, une fois collectés et débarrassés de  l'ammoniaque, sont projetés à nouveau sur les déchets, ce qui augmente considérablement leur concentration en métaux lourds, en acides et en polluants organiques.

 

La seule protection de la nappe phréatique vis-à-vis des lixiviats est la « géomembrane » et sa sous couche argileuse, au fond du casier... Cette bâche de protection, décrite comme résistante, a une épaisseur standard de 2 mm 54 (A vous de juger).

Il a été constaté sur d’autres sites qu’elle peut être lentement fragilisée par l’exposition à différents types de résidus d’ordures ménagères tels que : la cétone, les corps gras, le vinaigre, les détergents, les résidus de bricolage.

La géomembrane subit également l'attaque chimique d’une minorité de composants contenus dans les Lixiviats (benzène, tetrachloroethyléne, ...).

Et elle comprend des points de colle et de fixation, qui sont fortement mobilisés par l'action des compacteurs qui roulent sur les déchets pour les écraser.

Lorsqu'on s'aperçoit d'un défaut d'étanchéité, on sait qu'il est malheureusement trop tard pour œuvrer efficacement. Comment ne pas s'inquiéter de la contamination des sources et de La Durance, jouxtant le Site ?Les incendies

 

Dans un Centre d'Enfouissement Technique comme l'ISDN du Beynon, il faut également compter avec les risques d'incendies spontanés. Car la projection des lixiviats sur les déchets accélèrent la décomposition des ordures, la chaleur dégagée est accrue, et certains rebus se mettent à flamber. Sachant que les biogaz sont inflammables et que certains toxiques explosifs...

 

La multiplication des prédateurs, la faune et la flore :

Les C.E.T entraînent la multiplication des prédateurs tels que les rongeurs, les volatiles, et les insectes. D’où le risque d’épidémies et d’épizooties (une épizootie c'est lorsque la maladie observée chez l’animal se transmet à l'homme). Pour exemple concret : avec les mouettes et les goélands, on constate des maladies bactériologiques et virologiques comme la listeria et la salmonella.

 

La faune et la flore d'origine sont amenées à disparaître aux abords du Site (avez-vous regardé les arbres alentours récemment?).

 

Et dans d'autres régions, des exploitants agricoles se sont vus interdire l'exploitation de leurs terres contaminées par l'activité du CET, sensé être une source d'emplois ! Avec la culture des vergers et les labels, c'est toute l'économie locale qui serait remise en question !

La pollution :

L’exploitant ne peut pas maîtriser les effets d’inversion des températures et des changements de pression atmosphérique sur les rejets de biogaz dans l’atmosphère. La pollution s’étend de 500 m à 15 km autour du Site, en fonction des conditions météo et de la qualité de gestion du centre d'enfouissement. Ce qui explique les nuisances olfactives sur de nombreux villages aux alentours (Tallard, Sisteron, etc.).

 

Avec l'important trafic des camions, la pollution routière est supérieure à celle d'un trafic urbain : vous avez la poussière,  les camions qui tournent en continu pendant l’attente et le déchargement.

De plus, Le traitement des Lixiviats d’autres communes sur le site du Beynon, nécessiterait le transport de déchets dangereux avec le risque d’accidents routiers que cela implique.

 

Les inquiétudes autour de la minimisation des problèmes et des conséquences environnementales :

Quant aux inquiétudes autour de la minimisation des problèmes et des conséquences environnementales, elles sont étayées.

 

 

  • l'emploi des mâchefers (terres polluées) pour recouvrir le casier,

Actuellement, nous pouvons deplorer:

 

  1. les classifications erronées :

 

La réglementation stipule que seul le déchet ultime peut être enfoui. Un déchet non recyclable et non fermentescible étant un déchet ultime. Mais les opérateurs jouent sur les mots et dans la réalité tout déchet  ménager

« non dangereux » finit dans la décharge...

  1. les nombreuses expériences, comme :

  • le recours au Peroxyde de fer (produit très dangereux pour celui qui le manipule) dans le but d'étouffer les odeurs,

 

  • ou la saupoudrage de déchets verts sur les casiers (alors qu'ils sont recyclables et fermentescibles).

 

  1. Et les intérêts politico-financiers, qui sont en conflit ouvert avec le respect de l’environnement et le principe de précaution, sous couvert d’argumentation technico- économique, avec acceptation implicite des nuisances et risques encourus par une minorité de citoyens sacrifiés.

 

A plus longue échéance, rien ne nous prémunit pour l'instant, contre

 

  • Un abandon de site, avec une absence de surveillance du site après la fin de l’exploitation.

 

  • une extension et un prolongement de l’exploitation au-delà de 2023.

 

La dévaluation des biens immobiliers

Les odeurs étant particulièrement difficiles à supporter au quotidien, non seulement les riverains souffrent chaque jour  des désagréments et des conséquences non négligeables sur la santé. Mais ils subissent également une dévalorisation de leur habitation. Les odeurs ont une incidence non négligeable sur le prix de vente du bien immobilier : ne devrait-il pas en être de même pour les taxes d'habitation et du foncier ?

La valeur de l'immobilier et des commerces chute de 30 à 50% dans un rayon d'au moins 10 km, selon l'Association Collective Mallemontade Saint Brès : « dans le premier cas (30%), la confiance est relative mais il n'y a pas beaucoup de preneurs pour subir les nuisances, surtout dans la zone des premiers 2 km et demi ; dans le deuxième cas (50%), il y a méfiance extrême due à des incidents répétés et à la dégradation visible de l'environnement. Cas extrême : 75-90% de dévalorisation de l'immobilier, dus à l'apparition de premiers symptômes et pathologies (...) ».

 

Si, depuis quelques années, on parle de Bâtiments Basse Consommation (ou BBC), il s'agira bientôt de Bâtiment à Energie Positive. Comprenez : toute construction nouvelle  devra produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Cela passera par une isolation particulièrement renforcée et donc un intérieur parfaitement étanche, avec la nécessité d'installer une unité de ventilation mécanique contrôlée double flux, d'un coût se situant entre 3000 et 5000 euros. Mais les odeurs insupportables amèneront les usagers à couper cette VMC, avec des conséquences graves pour la santé, en ce sens qu'ils vont vivre dans un milieu particulièrement pollué. Des  mesures effectuées en centre-ville avec des embouteillages, ont prouvé que les intérieurs étaient plus pollués que l'extérieur.

Dévaluation de la personne :

Bien que nous soyons redevables de taxes similaires (ordures ménagères, foncier, habitation), que nos poches soient vides et que nos santés soient en péril, il est fréquent que nous éprouvions une dévalorisation et une dépréciation de soi, face aux remarques concernant les bénéfices secondaires, les dédommagements et les compensations financières invoqués par les autres villages impactés, lorsque nous abordons le problème de l'ISDN du Beynon...

 

Risques sanitaires

Nous souhaitons que toutes ces informations, qui peuvent paraître rébarbatives, vous permettent de prendre pleinement conscience de l'importance du risque sanitaire. L'ensemble des phénomènes évoqués jusqu'ici (dégagement et migration des biogaz, action des lixiviats, phénomène de combustion, altération de la faune et de la flore …) se poursuivront bien après l’arrêt de l’exploitation du site (comptez facilement 20 à 30 ans).

Le risque sanitaire est connu et avéré sur le long terme, qu'il se décline sous la forme de cancers, de troubles du système nerveux central, de mutations génétiques ou de pathologies fœtales. De nombreuses études scientifiques existent à ce sujet. Pour exemple, dans le Dauphiné Libéré du 06 juin 2015, l'étude de deux professeurs du CHU de Montpellier, portant sur 600 enfants, a révélé que l'anomalie nommée « hypospadias » est plus fréquente quand les parents exercent une profession à risque (nettoyage, etc), qu'ils habitent près d'une usine d'incinération ou près d'un centre d'enfouissement.

 

Or, nous faisons le constat, d’une absence de suivi médico- sanitaire de la population vivant dans les environs du centre d’enfouissement et d’une carence de compensation en frais de sécurité sociale, et le cas échéant d’assurance vie.

Enfin, il est regrettable d’observer l’absence dans les contrats d’autorisation d’exploitation d’un fond de garantie minimum en compte bloqué en cas d’incendie, ou de catastrophes majeures ou de manquement à l’application des normes ou dispositifs sécuritaires, le tout sur une échelle de 50 ans.

 

Aussi, ne  fermez pas les   yeux sur  ce   thème, peu

« vendeur » mais ô combien lucratif, que représente la gestion des déchets.

Nous avons tous une part de responsabilité. Travaillons ensemble pour l'élaboration et la réalisation de solutions concrètes et pérennes, déjà éprouvées dans d'autres départements. Tout est encore possible. Pour notre santé et notre environnement à tous.

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 14/12/2015

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